S.Ambrogio - Planeur Italien

[Meyer]

Bonjour à tous,

Merci pour ces photos de l'Ambrogio.

Apparemment, il était de couleur bois, verni sans doute.
Oratex antique ou soie obligatoire!
ça ferait un bon sujet au 1/10 vu que l'aile est rectangulaire

A propos, il y a toujours un HUETTER 17 qui vole en Italie de couleur bleue, mais je ne connais pas son histoire. Peut-être que ce planeur qui a volé en Italie a inspiré celui-ci. Si quelqu'un a des infos ça serait super.

A+,

Jean-Luc

[Le Barde]

Bonjour à tous,
Au sujet du message du 17/06/2008 de Jean-Luc, par lequel il informe qu'il y a toujours un HUETTER-17, de couleur bleue, qui vole en Italie, je pense qu'il doit s'agir du C.A.T.-20 / I-ZAGO qui a appartenu (et appartient peut-être toujours) à Carlo Antonio ZORZOLI... et sur lequel j'ai failli voler (mais ceci est une autre histoire!...) lorsque j'étais allé avec mon Breguet-900 à Asiago, pour participer au "Raduno Internationale Alianti d'Época" de juin 2002, organisé par notre ami Vincenzo PÉDRIELLI.
Le C.A.T.-20 est la version italienne du H-17 (créé, rappelons-le, en 1934 par Ulrich HUETTER) et dont les plans furent disponibles, dès l'année suivante, pour la construction amateur.
Le C.A.T.-20 a été produit en 1938 par la Sté des Constructions Aéronautiques de Taliedo, qui avait déjà construit, entre autres appareils, le C.A.T.-15, un planeur dans le genre de notre AVIA-152 A, mais plus fin
(fuselage-poutre à nacelle ovoïde et bouts d'ailes elliptiques) et le
C.A.T.-28, monoplace à voilure en M aplati, de 18,20m d'envergure, à ailes haubanées très effilées, dont la finesse max était de 26 et la Vz mini de 0,60 m/s... (sorti lui aussi en 1938...)
... Dans un prochain message, je vous parlerai un peu plus de ce
C.A.T.-20... J'en ai d'ailleurs quelques photos...
En attendant, amitiés à tous, Claude

[Meyer]

Bonjour à tous,

Merci beaucoup Claude pour ces informations, c'est effectivemement le I-ZAGO dont je voulais parler. Si je devais faire la réplique du H17 c'est cette version que je choisirais car sa livrée est assez originale. Les autres Huetter que l'on voit sont souvent laissés couleur bois et toile (un peu terne à mon goût). Je ne savais pas qu'il avait été construit en Italie sur les plans suisses, c'est une bonne chose à rappeler. L'Italie fourmille de planeurs méconnus et c'est passionnant . L'histoire de C.A.T ressemble un peu à celle de nos planeurs AVIA et j'ai hâte de lire la suite et de voir les photos correspondantes.

A+,

Jean-Luc

[Le Barde]

Bonjour à tous,

... En attendant de pouvoir scanner la photo du I-ZAGO, voici, pour vous faire prendre patience (et dans la mesure où vous seriez quelque peu intéressés par les tribulations d'un "traîne-patin"...), l'évocation de mes peu glorieuses aventures vécues à bord du C.A.T.-20 de Carlo ZORZOLI qui, désireux de goûter au Breguet-900, me proposa d’échanger nos machines… après m'avoir fait un briefing très détaillé pour que je fasse connaissance avec son planeur (qui fait plutôt penser à un gros modèle réduit !...)
Pour s’installer à bord, il faut presque un chausse-pied !…et Carlo m’appris comment m’incruster dans l’habitacle surplombé par l’avancée du bord d’attaque de l’aile (pire encopre que sur un « Rhönbussard » !…) Pour ce faire, il faut : poser un pied sur le siège, entrer la deuxième jambe et s’asseoir sur le bord de la cabine… puis, en prenant appui des deux mains
se tordre pour engager les jambes vers l’avant… et enfin, se positionner sur le siège, en se trémoussant pour se tasser, de façon à pouvoir placer ultérieurement le capot muni de son petit pare-brise, coincé juste au dessus des épaules… Ouf !… (pas de place, évidemment , pour un parachute… et je n’aime pas trop çà…)
Au moment de décoller, le vent était faible, mais par contre soufflait de l’arrière… et quand le « Cessna » commença à me traîner au sol, le planeur marsouina quelque peu, transformé en « tape-cul », prenant de la vitesse mais renâclant à décoller... quand, tout à coup, le câble se décrocha !
Ramené au starter, je m’excusai auprès de Carlo : « Je ne comprends pas… je n’ai rien fait, ça a largué tout seul !… »
On vérifia le crochet : il fermait pourtant bien…(?)

Deuxième essai de décollage… nouvelle séance de tape-cul… et même topo, le câble se largua!… d’où, un nouveau retour au starter… et là, j’ai commencé à me poser des questions !
De son côté, Carlo s’était installé dans le Br-900 et je replaçai le C.A.T.-20 derrière lui.

Troisième tentative… et, honte sur moi (!), ça a largué à nouveau et je n’ai même pas glissé aussi loin que les deux premières fois !… Alors, découragé, j’ai placé le C.A.T.-20 sur la touche... Ce n’est qu’en fin d’après-midi, après que Carlo se soit fait plaisir aux commandes de mon CABY, et après avoir ré-examiné ensemble une nouvelle fois le crochet de son planeur, que la réponse à notre interrogation nous est apparue de manière lumineuse, quand il me demanda :
« Claude, quelle pointure de souliers portes-tu ? » - « Ben… je chausse du 45, pourquoi ? » -

… Et voilà la raison : avec les secousses et à mon insu, je touchai, du bout de la chaussure, le câble (non gainé) de la commande de largage, tendu directement de la poignée du tableau de bord au crochet dans le nez du planeur… Alors, à chaque fois… CLAC !…

(… d’une certaine façon, j’ai piloté comme un pied… d’ailleurs, certains moniteurs de mes débuts me le disaient déjà!...)
N’empêche… j’ai quand même noté ces trois glissades sur mon carnet de vol… mais je n’ai pas osé y mentionner mes quelques secondes de pseudo-pilotage... encore que j'avais malgré tout réussi à maintenir les ailes à l'horizontale!... (comme aux bons vieux temps des débuts d'apprentissage au pilotage sur les AVIA-10 A...)

Amitiés à tous, Claude

P.S. : Jean-Luc, je suis d'accord avec toi... Il y a toute une floppée de planeurs italiens méconnus, qu'il serait peut-être intéressant de ressortir de l'oubli... à une époque (déjà lointaine), la revue "Aviation Magazine" en avait diffusé des dessins et les caractéristiques d'un certain nombre, sous la plume d'un spécialiste italien... (j'ai toujours ça dans mes cartons...)

[VincentB]

Bonjour Claude, je me délecte toujours autant de tes récits
facile de t'imaginer dans la scène, tellement c'est imagé

[erwan]

PAreil, je rafole de ce genre d'histoire

Erwan

[Le Barde]

Bonjour à tous,
Pour illustrer un peu le récit de mes prouesses à Asiago, voici deux photos du CAT-20 de Carlo ZORZOLI...
Celle en plan rapproché représente l'ami Carlo en train de donner des explications à Doug FRONIUS, un vélivole U.S. qui était présent à cette rencontre... mais qui, vu sa taille (!) ne pouvait pas espérer pouvoir s'immicer dans ce joli petit planeur...
L'autre cliché (un peu prétentieux dans l'attitude!...) est le seul souvenir réellement positif que je garderai de cette foutu petite barcasse!...
(pour info, la photo a été prise AVANT mes tentatives de décollage...)

Amitiés à tous, Claude

[Christian]

Il me plait bien ce planeur,il a une bonne bouille
Bon pour être laché dessus il faut être petit et avoir une pointure de fillette

Christian

[Le Barde]

Bonjour à tous,
Si je ne vous gave pas trop avec mes souvenirs de "vieux combattant", voilà encore trois images, surtout à l'intention des modélistes éventuellement intéressés à faire un M.R. de l'engin, avec les détails qui vont bien...
Comme vous pouvez le remarquer, l'ami Carlo Zorzoli volait sur son CAT-20 sous la tutelle de deux entités aux pouvoirs opposés... à savoir un angelot, qui lui donnait des varios joufflus, dans des pompes pénardes... et un diablotin qui, quelquefois, l'attirait dans des méga-dégueulantes qui l'obligeaient à en sortir cul par dessus tête!... (et quand on connaît la finesse max du planeur, Carlo devait voir le terrain d'une éventuelle vache au bout du capot!...
Si vous avez souvenance de mes aventures à bord de cette superbe machine de course (!), je pense que ce salaud de diablotin avait réussi à convaincre le naîf diablotin de m'empêcher de décoller!...
... Allez!... c'est de l'histoire ancienne... je ne leur en veux pas à ces deux petites "bestioles" !...
Amitiés à tous, Claude

[Le Barde]

Bonjour à tous,
J'ai honte!... Je vous demande de m'excuser pour mon lapsus calami vers la fin de mon dernier message... Il fallait comprendre :
"... convaincre le naïf ANGELOT..." et non pas "diablotin" !...
Mais bien sûr, vous aviez tous rectifié!...
Amitiés, Claude