Nous arrivons mercredi 4 juillet au camping du Schlossberg sous la pluie, il y a déjà quelques Retroplanistes arrivés en début de semaine censés profiter de cette magnifique région Vosgienne et de ses pentes, mais la moitié nord de la France fond sous la pluie et le froid depuis des semaines. Malgré ce temps hivernal nous sommes optimistes, la météo annonce du beau temps pour  le week-end. De superbes panneaux faits par Jean Claude annoncent la couleur, pas de doute nous sommes dans le village Retroplane. Seuls les planeurs bois et toiles, voir tubes et toiles ont leur place ici. Pas de kits RTF, ni de fuseaux fibre, ailes poly, rien que des "constructions maison" peuvent franchir la frontière.

Fred et Joe arrivent pas trés frais d'Irlande, faut dire qu'une traversée de 22 h sur une mer démontée + 900 km de route depuis Cherbourg + 4 h de petites routes à tourner autour des crêtes Vosgiennes, l'an prochain achetez une carte routière!

René, a ressorti sa tente et chemise de woodstock 1969, vintage jusqu'au bout, bien qu'en principe la limite pour participer était fixée à 1960.
Le village de tentes, 6 par emplacement, de quoi perturber le patron du camping ;o)
 

Vendredi midi comme par miracle la pluie s'arrête, la plupart des participants arrivent et peuvent déplier les tentes sur un terrain spongieux, les piquets s'enfoncent avec le petit doigt. Pour l'instant short et tee-shirt restent au fond des valises, remarquez l'équipement grand froid de Cricri, qui pour se réchauffer s'active à pomper, une fois le matelas gonflé, hop elle redégonfle et ce 20 fois de suite, vers 17h Cricri a chaud.

A 18h nous exécutons un vieux fantasme de Jean Claude, et l'idée a été fortement appréciée, à savoir, aligner tous les fuselages dans l'allée du camping, avec le soleil rasant, les couleurs étaient fantastiques! Après un tel spectacle comment peut-on continuer à aimer des fuselages en plastique blanc.

Le pari est gagné, Jean-Claude bave, je crois qu'on peut être fier d'avoir réussi cet exploit, l'an prochain je ferai imprimer des bavoir Retroplane, certains s'étant plaints d'avoir abîmé leur clavier.

19h, passons aux choses sérieuses, Retroplane se veut d'être une rencontre entre amis, alors en toute amitié chacun a apporté des breuvages et victuailles locales, gerbelette, tourgoule, pommeau, cassis maison, élixir du maquettiste à base de fleurs de balsa macérées... J'en passe et des meilleures, un apéritif pantagruélique, et il en est resté pour toute la semaine suivante, midi et soir.

Samedi matin, le campement s'éveille vers 6h, le ciel est bleu et le vent d'ouest continue à souffler, la journée s'annonce exceptionnelle, nous sommes le 07.07.07 comme l'a fait remarquer Jean Claude, un MIRACLE a-t'il dit, nous sommes sur la pente à 8h, il fait un froid polaire, nous montons le matériel et les planeurs, un grand merci à toutes les personnes qui nous ont aidés et n'ont pas hésité à faire plusieurs voyages pour monter tout notre fourbi. Un bon 1/4h de marche nous fera éliminer l'apéro de la veille. Nous découvrons pour la plupart ce merveilleux site, le vent ne peut pas être mieux orienté, et il souffle de façon régulière à 20/30 km/h et ce, toute la journée.

A 10h tout le monde est sur la pente et vole déjà depuis un moment, la vérification des fréquences au scanner et pinces nominatives avaient été préparées la veille au camping... Aucun incident à déplorer, merci à Cricri, Joëlle, Olivier... pour la tenue sans faille de la régie radio. 62 participants sont venus d'Irlande, Angleterre, Suisse, Belgique, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Monaco et France.

Dimanche matin, levé à 5h30, merci aux matinaux qui dès 7h nous ont aidés à préparer la remise des lots, et il y en avait! Chacun tirera un papier au sort sur lequel figure les lots gagnés, il y a au minimum, 1 tee-shirt Retroplane, un petit panneaux en ctp vernis et 1 carte postale pour chacun, ensuite ce sont des dizaines de servos, plans, fuselages fi..e, short-kit, petits planeurs sur socle, accessoires divers pour le modélisme, casquettes, calendrier VaV, abonnements magazine... qui seront distribués, merci à tous les généreux sponsors.

Le timing est respecté, 8h30 à 9h30 tous les lots sont distribués, de 9h30 à 10h30 tout le monde prépare ses planeurs, 10h30 un apéritif et Kouglofs sont offerts par la communauté de communes, à cette occasion Jean-Claude nous fait un émouvant discours devant le maire de Kruth, Claude Walgenwitz, pour expliquer ce qu'est le maquettisme de planeurs anciens, et décrit admirablement bien l'esprit qui nous relie les uns aux autres, Retroplane est plus qu'une rencontre d'aéromodélisme. 11h15 nous filons tous vers la pente, et là d'un coup le temps se gâte, un gros front orageux arrive, des trombes d'eau s'abattent sur le Schweisel, nous attendons 1h, mais plus personne n'y croit, une bonne  partie des participants ayant beaucoup de route à faire nous quitte, tout le monde restera avec les souvenirs exceptionnels du samedi.

Nous décidons de redescendre manger au camping, puis ré-improvisons une salle informatique. 13h le téléphone sonne Laurent nous informe qu'il ne pleut plus là haut et qu'il y a une trouée d'au moins 50 km sur les cimes, on a peine à le croire alors que nous sommes toujours sous une petite  pluie au camping. On remballe tous les ordi en catastrophe et on remonte au Schweisel.

Effectivement le sommet est partiellement dégagé, le brouillard et les nuages défilent rapidement, le paysage est surréaliste, le vent est toujours bien orienté à l'ouest, il souffle plus que la veille, environ 30/40 km/h en pointe. Il reste une petite moitié des participants, cette fois ci on se croirait en plein mois de janvier. Nous volons encore jusque plus soif. Parfois on laisse passer d'épais nuages.

A minuit ce n'est pas fini, il reste à tester les fusées d'artificiers pour l'Opel Rak de Fred, accrochées à la barrière des vaches, les flammes jaillissent, je n'ose pas imaginer l'effet que ça produira sur l'Opel, le patron de l'auberge doit nous prendre pour des fous.

Lundi, le camping se vide, nous jouons les prolongations l'après midi au Drumont, mais le coeur n'y est plus, on sent déjà la nostalgie nous gagner, un orage arrive nous nous réfugions à l'auberge devant un chocolat chaud, on se quitte définitivement pour la plupart en se promettant de revenir l'an prochain, reste plus qu'à trouver un site de VDP pouvant nous accueillir en 2008, ce sera le 12/13/14 juillet.