Bardin B1 - Congrès 2017 Vauville

[CHAUSSEBOURG]

Vincent, le dessin dont je parle est en fait la photo du monoplan Bardin, citée page 226 de l'histoire du Vol à voile d'Eric Nessler, pas celui qui est en dessous, auquel tu fais référence. Je pense qu'on peut se fier à son authenticité. Sur les photos que j'ai mises en début de ce post, tu verras que sur une photo, il n'y a ni mâts ni haubans, alors que sur une autre, on voit deux mâts en pylône au dessus de l'aile avec 4 ridoirs et les haubans en dessous de l'aile, venant se rattacher à la base du fuselage.
Je pense que là-dessus il n'y a aucun doute non plus. Cet appareil étant à l'origine muni d'un moteur, on avait tout d'abord supprimé les haubans, dans la version planeur, et il a sans doute fallu les remettre pour rigidifier un peu l'aile...
Pierre

[VincentB]

[sebastian92]

wahoooo, magnifique !
j'ai plus qu'à copier… ; le joint en mousse, j'ai ! reste à trouver du cuir fin… à millau cet été

[CHAUSSEBOURG]

Avant d'aller plus loin dans les "extrapolations", j'ai fait quelques essais de finition sur le fuselage:











Pierre

[DOMINIQUE DIOT]

très beau

[bocorvin]

I like very much the way you reconstruct the plane according to the photo's.
Vincent.

[CHAUSSEBOURG]

Thank you Vincent, I appreciate.
Pierre

[sebastian92]

en 2017 à Vauville, c'est l'année des fuselages-caisses
Ce sera + facile à aligner à la présentation des fuselages
Très beau rendu de bois vernis
fond-dur + verni ou verni seul ?

[CHAUSSEBOURG]

Patine à l'ancienne des frères Nordin: fondur + gomme laque
Pierre

[Jean-Baptiste Gallez]

Concernant la finition des "caisses en bois" en fin ctp, après plusieurs essais, j'en suis venu au vernis teinté “chêne doré” satiné de chez V33. Une couche très légère, juste pour imprégner le bois, un léger ponçage, puis une deuxième couche, le résultat est merveilleux, enfin moi, j'aime.
Méthode appliquée sur un Klemm L25d, Images sur http://www.jivaro-models.org/klemm_jbg/page_klemm.html

[Sed]

Bonsoir Pierre, je ne sais pas si le photos rendent bien la couleur réelle, mais je trouve la teinte de ton fuselage magnifique !
Bonne continuation.

[CHAUSSEBOURG]

Du nouveau sur le Bardin B1!
Aujourd'hui, 22 septembre, date du 6ème anniversaire de mon inscription à Rétroplane, j'ai reçu un mail de Pierre Chabrand, petit fils de Joseph Thoret, qui m'a fait parvenir deux photos du planeur record de son Grand-père. L'une a déjà été publiée dans l'ouvrage de Laurent Lefiliâtre, mais l'autre est une vue de profil en vol, du Bardin B1. Cette photo me sera très utile pour recalculer et vérifier les dimensions puis surtout définir les formes exactes des empennages. On y voit que les bords de fuite de la dérive et de l'aile sont en câble, comme bien souvent à cette époque. Me voici donc bien motivé pour reprendre la construction, avec cette fois l'assurance d'être dans le vrai.
Un grand merci à Pierre Chabrand pour cette aide inestimable!
Pierre

[CHAUSSEBOURG]

Avec l'autorisation de Pierre Chabrand, voici les deux photos citées précédemment:



Sur cette photo, on voit bien les détail du tube Pitot monté sur ce mât haubané, en avant de l'appareil.



Là, plus de doute sur la dérive et son volet, ni sur l'empennage horizontal!
Maintenant, il n'y a plus qu'à se remettre au travail.
La première photo donne également des détails sur les roues. Le train n'est pas suspendu... Il faudra être doux au manche, ou, comme l'avait fait Joseph Thoret: poser dans la Manche!

[VincentB]

Il y aura aussi un travail sympa à faire sur le pilote avec son casque

[CHAUSSEBOURG]

Ben oui, c'est bien ce qui m'embête, d'autant plus que s'il était ressemblant, ça serait encore mieux!
Pierre

[VincentB]

Pour la ressemblance, il reste peu de chose de visible du visage une fois le casque mis, il semble porter une moustache? ce qui arrangerait encore les choses.

[CHAUSSEBOURG]

J'ai recalculé toutes mes dimensions à partir de la photo de profil en vol, envoyée par Pierre Chabrand, en partant de la longueur du fuselage: 7,60m. Je retombe pile poil sur la longueur de mon fuselage échelle 1/4. Pour la dérive, le dessin et les dimensions que j'avais imaginés n'étaient pas si loin de la vérité, mais là, je suis sûr du coup! j'ai donc redessiné le plan des empennages. Pour l'aile, la corde imaginée de 450 mm va se réduire à 440mm. Pour l'envergure, c'est tout bon, mais je vais vérifier le nombre de nervures à l'aide des photos de l'épave un peu secouée par les vagues et récupérée après le naufrage, ou plutôt l'amerrissage! L'aile était composée de deux longerons: un longeron principal et un faux longeron qui porte les articulations des ailerons. Dièdre ou pas dièdre? Je serais tenté d'en mettre un poil... Une question me tracasse: la commande de profondeur. Sur une photo, on voit un guignol inférieur sous le volet, mais rien au dessus??? Je , serais tenté de croire que les deux volets (droit et gauche) devaient être solidaires et commandés par l'intérieur du fuselage... J'ai bien envie de faire comme ça.
Pour la direction: deux câbles avec sorties à l'extérieur, du classique.
Une autre question: Vincent a dit récemment que les planeurs de cette époque n'avaient pas d'instrument. Pourtant, le Badin avait été rendu obligatoire dès 1921, et le Bardin B1 ne faisait pas exception à la règle puisque le fameux mâts à l'avant de l'appareil est porteur du tube Pitot. D'autre part, Joseph Thoret, dans son récit, explique bien qu'il avait récupéré le Baro et ses instruments. Ce sont sans doute les trois boites rondes, posées sur le devant du fuselage, visibles sur la photo de 3/4 avant, où il est debout dans le planeur avec Eric Nessler(?) en caquette et la main dans la poche, à l'avant.
Je me suis également demandé ce qu'étaient les pièces métalliques percées de trous, entre les deux becs de nervures des ailes... Je pense qu'il s'agit des pièces permettant de fixer le pylône qui supportait le moteur et l'hélice qui j'espère, était placée à l'arrière et donc propulsive (n'oublions pas que ce Bardin B1 était à l'origine inscrit dans la catégorie Avionnette). Je suppose que les haubans devaient être fixés directement sur le pylône et que dans la version motorisée, le mât n'existait pas. C'est sans doute l'explication de l'absence de ce mât et des haubans sur certaines photos.
Les énigmes se résolvent une à une, et la construction va redémarrer sous peu avec plus d'exactitude!
Pierre

[VincentB]

Les instruments, je n'ai pas dit qu'aucuns planeurs n'en possédaient, mais est-ce que le badin et autres instruments étaient obligatoires dans les concours de tous les pays à cette époque? ou juste en France? on a l'impression quand même que la plupart des planeurs n'avaient rien, planeurs des pays de l'Est? ceux construits juste pour l'occasion par des particuliers? Tous ces planeurs complètements loufoques qui n'avaient aucune chance de voler ou qui s'élevaient 10s et s'écrasaient, les planeurs type Chanute... étaient ils équipés d'instruments ça reste encore un peu mystérieux...

[CHAUSSEBOURG]

Je cite:
Page 182 du livre de Laurent LEFILIÄTRE: " Je reviens à la nage, au fuselage. j'arrache les instruments de bord et le barographe officiel, que je sauve sans le mouiller." Un peu plus loin: "Je repêche une bouteille d'aluminium du statoscope, les roues et le manche à balai".
Pierre

[CHAUSSEBOURG]

Conseil à tous les rétroplanistes: n'hésitez pas à publier toutes vos données, plans, photos etc... sur le forum. Je viens de me faire piquer mon portable, et j'ai été bien content de pouvoir récupérer sur le forum autant pour le Bardin B1 que pour le Milan ...
Bien sûr, il faut faire périodiquement des sauvegardes...!
Bien content également d'avoir conservé mon portable précédent, même s'il est un peu "rameur", et d'y avoir transféré à peu près tout...
Bon, maintenant que la paperasserie est terminée (ou presque) et que la pluie revient, on va pouvoir se renfermer à nouveau dans l'atelier et faire marcher l'aspirateur !!!
Pierre

[Clifton]

Ah zut sale coup ! J'espère que tu as pu tout récupérer.

Bon courage pour la suite.

Philippe

[gerard25]

[CHAUSSEBOURG]

Merci Philippe et Gérard, je ne m'en sors pas trop mal...
En tous cas, reprendre la construction a eu un effet moral certain!
Voici la dérive et son volet, selon la photo de profil envoyée par Pierre Chabrand (Merci Pierre!)








Evidemment, la vis acier présente pour le montage provisoire sera remplacée par un axe laiton et une goupille bêta, comme j'avais fait sur le Caste 3010
Maintenant, on va improviser dans l'empennage horizontal... suivant le même principe d'articulation, avec les deux volets solidaires et commandés par un guignol intérieur au fuselage, bord de fuite en câble comme sur la dérive. La partie fixe de l'empennage sera en deux parties, montées sur une clé tubulaire.
Je vais réfléchir à tout ça pendant ce week end en Bulgarie (dernières compétitions F1E de cette année...
Pierre

[CHAUSSEBOURG]

J'ai fait un essai d'entoilage de la dérive. J'aurais du tendre un peu plus le bord de fuite, mais finalement, je vais peut-être le laisser comme ça...


Maintenant, je vais attaquer l'empennage horizontal qui a bien l'air d'avoir un profil "planche", d'après les photos...

[sebastian92]

Bonsoir Pierre,
très belle transparence
Je vais bientôt m'en rendre compte… mais la puissance du Diacov en tension à l'air vraiment balaise !
Tu est sur que ton stab sera plat ? vu la légère courbure du bas de la partie fixe dû à la tension… ou effet photo

[DOMINIQUE DIOT]

très joli travail

[michel]

Bonjour Pierre ,tu vas faire un vrai un vrai lardage?

Michel

[CHAUSSEBOURG]

Effectivement, ça serait pas mal, mais sur l'original, je n'ai pas l'impression qu'il était lardé. Sur les photos, on voit bien des bandes de renfort au niveau des nervures de l'aile, mais pas trace de lardage...
Je sais que tu es LE spécialiste et non moins fana du lardage!
Pierre

[CHAUSSEBOURG]

C'est reparti sur le Bardin B1!
J'ai désentoilé le volet de dérive et mis des entretoises pour résister à la tension du diacov sur la crinelle bord de fuite. La tension cintrait le bord d'attaque du volet, et la friction devenait trop forte sur les articulation. Réentoilage et photo demain.

J'ai préparé l'aile en construisant le premier longeron (le deuxième demain)


Sous la ferraille, il y a le premier longeron terminé qui sèche.
Demain, je prendrai une photo du deuxième longeron ouvert, pour montrer les renforts entre les deux âmes en pin 10x5
Afin de préparer le travail pour mon mini atelier de montagne, j'ai fait deux moules de nervures, et je n'ai pas pu résister au plaisir de les tester. Une nervure est sortie et deux sont encore dans les moules.






Demain fabrication des 1360 goussets nécessaires pour les 40 nervures de ce Bardin!
L'aile sera montée et entoilée pendant le break de Février et l'engin sera présentable au Musée d'Angers pour le traditionnel samedi de Pâques!

[bocorvin]

Good luck with the ribs, they look beautiful and BIG.

Vincent