Histoire des moteurs - Collection
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raduga Accro Posteur
Inscrit le: 13 Mai 2010
Localisation: Pyrénées orientales
Âge: 65
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Posté le: 08/01/2025 16:45 Sujet du message: |
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Je souhaite une excellente année 2025 à tous les membres et visiteurs de ce forum.
Un peu dans la continuité de l’histoire du L C BB, je vous présente aujourd’hui les bougies miniatures françaises que pouvaient trouver les modélistes dans les différents commerces pendant la seconde guerre mondiale.
Jusqu’à la déclaration de la guerre le 3 septembre 1939, les moteurs qu’ils soient importés des états unis ou bien français sont équipés presque exclusivement de bougies miniatures américaines. Les plus vendues sont les CHAMPIONS mais on trouve aussi des AC et des JUNIOR-MOTOR. C’est la petite taille du marché qui fait qu’aucuns fabricants français de bougies n’en proposent. Il n’y a que la société PYREX, pour qui produire une bougie est une nouveauté, qui va en proposer une à partir de 1938, peut-être un peu avant. D’un diamètre de 9,52 mm de diamètre, elle se distingue par son isolant en verre au lieu d’être en porcelaine. Elle va être vendue au moins par les magasins STAB et LA SOURCE DES INVENTIONS. La signature de de l’armistice le 22 juin 1940 marque l’arrêt complet des liaisons commerciales avec les U.S.A. La production de moteurs Français qui reprend timidement à la fin de 1940 avec le L C NORMAL (page 40) se renforce au premier semestre de l’année suivante avec l’arrivée du STAB 2,27cc, DU L C BB (page 40) et du POLYMECANIQUE I.D.I (page 15). Réalisé à peu d’exemplaires dans le contexte du moment ils sont équipés des bougies américaines encore disponibles. Mais cela n’est pas une solution durable. PYREX profite de cette situation pour en proposer de 7, 8, 9,52, 10 et 12 mm de diamètre. Mais fragiles avec leurs isolants en verre elles sont moins appréciées que les américaines avec qui ont un isolant en porcelaine. Probablement sollicité par la Chambre Syndicale des Industriels et Commerçants du Modèle Réduit la société POGNON GERGOVIA accepte d’en produire. Il faut dire qu’avec un marché automobile devenu inexistant ou presque la moindre demande de production ne peut que recevoir un accueil favorable. C’est ainsi qu’à la fin de l’été 1941 débute la commercialisation d’une première bougie de 6,35 mm de diamètre. D’un dessin semblable à la CHAMPION, elle va rapidement être appréciée. Très vite la gamme se complète avec des modèles de 7, 9,52 et 10 mm de diamètre. Elles vont majoritairement équiper tous les moteurs en productions. STAB de son côté décide de proposer sa propre gamme de bougie. Baptisée « S » elles sont disponible en 2 diamètres : 6,35 mm et 9,52 mm. Ces nouvelles venues vont rapidement supplanter les bougies PYREX, la production de ces dernières s’arrêtant au cours de 1942. Au même moment une autre marque fait son apparition : LIP (page 35). Sa production va être limitée et il semble qu’un seul constructeur, ASTUS (page 34), va la proposer en première monte. Il faut trouver probablement une raison économique dans ce choix car ASTUS qui était implantée à ST ETIENNE n’a pas choisi POGNON dont les locaux étaient proche puisqu installés à CLERMONT-FERRAND. La fin de la guerre ne va pas marquer la disparition des bougies miniatures françaises. LA SOURCE DES INVENTIONS proposera les POGNON-GERGOVIA jusque dans la seconde moitié des années 60 et STAB de son côté sa bougie «S» avec un diamètre de 6,35 mm jusqu’au milieu des années 70.
Les principales bougies américaines disponible en France de gauche à droite: Les CHAMPION de 6,35 et 9,52 mm, l'AC de 9,52 mm et la JUNIOR-MOTOR de 9,52 mm que l'on trouvait sur le BROWN JUNIOR.
Les françaises, de gauche à droite une PYREX de 8mm , 2 POGNON GERGOVIA de 6,35 et 9,52 mm et 2 "S" de 6,35 et 9,52 mm.
la bougie LIP de 7 mm de diamètre.
Coupe d'une bougie PYREX
Coupe d'une bougie POGNON GERGOVIA.
Une bougie ZK allemande. Les bougies "S" ont la même conception.
Extrait du catalogue 1942 de LA SOURCE DES INVENTIONS. A noter qu'il restait quelques bougies AC encore en stock.
Publicité de 1942 parue dans le premier livre de Gems SUZOR: MÉCANIQUE ET MODÈLES en réduction.
A bientot,
Michel
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raduga Accro Posteur
Inscrit le: 13 Mai 2010
Localisation: Pyrénées orientales
Âge: 65
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Posté le: 29/01/2025 11:19 Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
Aujourd’hui je tire de l’oubli le RAUCH 3,2cc. Il reste encore beaucoup de zones d’ombres car même en Allemagne son pays d’origine il est méconnu.
A la fin de la seconde guerre mondiale dans la partie occidentale de l’Allemagne toutes les activités aéronautiques y compris l’aéromodélisme sont interdites. De fait la production de moteurs qui était devenue anecdotique à partir de 1943 est totalement à l’arrêt. A la fin des années 40 la situation économique s’améliorant quelque peu, certains fabricants de jouets scientifiques ont alors l’idée de proposer des moteurs thermiques qu’ils vont installer sur des socles comme cela se faisait par exemple pour les machines à vapeur. Ainsi à Berlin le magasin «la boite à jeux » vend un « petit diesel » de 3,7 cc de cylindrée tandis qu’à Nuremberg Ernst RAUCH en conçoit un de 3,2cc. Il est d’une conception très classique pour l’époque avec le piston qui fait office de tiroir de distribution. La culasse est amovible et le cylindre reçoit une chemise en acier dans lequel sont fraisés 4 transferts. Le piston est sans segment. Son diamètre et sa course sont identiques soit 16 mm. Je n’ai pas trouvé d’informations sur les performances générales mais vu l’usage prévu pour ce moteur il très probable que lors de la conception c’est plus une facilité de démarrage associé à une faible vitesse de de rotation plutôt qu’une puissance élevée qui a été recherchée. La petite dimension de l’échappement et des 4 transferts tend à confirmer ce choix. Ernst RAUCH va vendre son moteur en direct mais aussi via des revendeurs spécialisés. Il a de grandes ambitions commerciales car la notice d’utilisation en allemand est également traduite en 4 langues : français, italien, anglais et espagnol. Un cas unique il me semble à la fin des années 40. Bien qu’il soit proposé au moins jusqu’en 1956, le succès n’est pas au rendez-vous et peu d’exemplaires vont être construit. Cela tient à mon avis à au moins deux choses, d’une part un marché de taille réduite et d’autre part le fait qu’en fonctionnement il est beaucoup plus salissant qu’un moteur à vapeur ce qui a du rebuter beaucoup de parents voulant faire un cadeau à leurs adolescents. Sur internet il est possible de voir plusieurs photos d’une version destinée à l’aéromodélisme. Je ne pense pas qu’elle ait été proposée par Ernst RAUCH. En effet dès 1951/52 alors que l’interdiction de la pratique de l’aéromodélisme était levée depuis quelques mois plusieurs constructeurs allemand comme BWM, METRO, TAIFUN, WAF ou bien encore WEBRA vont commercialiser des moteurs nettement plus performants. C’est pour moi une réalisation beaucoup plus récente obtenue en réalisant un plateau d’hélice et une nouvelle culasse pour avoir les ailettes orientées dans le sens du vol.
Extrait d'une publicité du magasin berlinois proposant son "petit diesel". Tiré du livre d'Holger MENRAD, deutsche modellmotoren teil 2.
Publicité du constructeur parue dans une revue en 1956. Tiré du livre d'Holger MENRAD, deutsche modellmotoren teil 2.
Illustration de la notice. Si elle est complète quant a la composition du carburant et l'utilisation du moteur, il n' y a aucunes caractéristiques techniques ni informations sur les performances.
Le cylindre coté échappement.
L'intérieur du cylindre avec les transferts de petites tailles.
Le déflecteur réalisé en tole fine pour diriger les gaz d'échappement vers le bas.
Cylindre démonté, à noter le piston dont la réalisation n'a pas été optimisée en comparaison de ceux que l'on trouve sur des moteurs pour avions.
A la même époque,le grand fabricant de jouets espagnol PAYA lorsqu'il commercialisera son 2cc diésel indiquait dans la notice la possibilité d'utiliser le moteur en position fixe sur un socle. j'ai présenté le moteur à la page 2.
A bientôt,
Michel
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