Le Bince de Jacques Lerat

[BEDE]

Le Bince de Jacques Lerat






Le Bince, motoplaneur élégant, a été conçu début 1952 par Jacques Lerat. Son plan est paru en plan encarté dans le MRA de juin 1952, j’avais 16 ans et pratiquait le modèle réduit seul, perdu à Calais. Il m’avait tapé dans l’œil mais restait un doux rêve, j’en étais au coupe d’hiver, que je dessinais durant les cours d’allemand .

J’ai commencé sa construction il y a moins de 4 mois et j’ai attendu qu’elle soit bien avancée pour vous en parler. J’ai tellement retardé sa construction , son plan que j’ai perdu, retrouvé, recommandé au MRA m’a toujours accompagné dans mes déplacements. Enfin nous y sommes.

Au cours des années j’ai beaucoup connu 3 modélistes, René Jossien, Emmanuel Fillon et Jacques Lerat. Enfin connu , par leurs articles dans le MRA et Modèle Mag. Jossien a réglé mon deuxième modèle et le premier qui ait volé, l’Eaglet de Keil Kraft. Le garagiste prés du bistrot de mes parents était son oncle. J’ai retrouvé Jossien des années plus tard ainsi que Fillon et Lerat aux réunions des 4 A qu’organise le CMB. Si je n’ai pas construit de Fillon, bien que je rêve encore de certains de ses planeurs. J’ai beaucoup construit de modèles conçus par Monsieur Lerat et son double "maudit" P. Maillard . Je n’ai construit qu’un seul modèle de René, le Vibrant un wakefield que j’ai électrifié et assisté radio, un double crime pour certains, il a volé avec l’hélice prévue sur le plan de 44 cm .

Monsieur Lerat était un modéliste éclectique et prolifique, s’il n’a pas touché à la radio, me semble-t-il, il a touché à toutes les catégories du vol libre, du jetex à la coupe Mermoz en passant par la fusée, sa profession, son goût pour le planeur et l’avion grandeur l’y aidaient. Un peu de vol circulaire bien entendu. Dans le bulletin des 4 A -Spécial J.Lerat- de 1992, j’ai retrouvé le Bince et le Bouzine deux de mes rêves de gamin, le Binoquet et le Bachibouzouk, modèles anciens mais tellement modernes dans leur dessin. Le Spécial J.Lerat est sans doute ce que j’ai lu et relu le plus souvent par plaisir. Une vie de modéliste, commencée en 1937, jusqu’à peu, bourrée d’anecdotes, les déplacements pour les concours pendant l’occupation, les vols record dans des zones envahies aujourd’hui par l’urbanisation galopante, les déthermalos sont venus plus tard. J’ai honte de le montrer, il a tellement été feuilleté.

Je vais donc essayer de vous intéresser à la fin de l'aventure de mon Bince, sa construction

[gerard25]

C'est toujours super de réaliser ses rêves d'enfant .
Je suis entrain de faire cela avec un Taurus

Bon rêve

Gerard25

[BEDE]

[BEDE]

Et si on se mettait au travail.

Dessiné pour le concours de motoplaneurs organisé par le CAPI à Vincennes en 52 ; et, en 53, à Persan-Beaumont, un retour aux sources en quelque sorte, le Bince a toujours bien figuré dans des concours pas très fréquentés, les concours de planeurs et de caoutchouc étaient plus fréquentés. J’ai, néanmoins en mémoire la photo d’un Bince publiée dans le MRA lors d’un de ces concours. Si mes souvenirs sont exacts il devait s’agir de Passelergue sur le point de lancer un Bince, c’est là qu’il m’a tapé dans l’œil. Le Bince bien entendu ! Il était équipé d’un Allouchery 1,25 cm3, LE moteur de l’époque. Vol libre évidemment.

J’envisage de l’électrifier, manie de cheminot sans doute, et de l’assister radio, c'est-à-dire de garder le V d’origine, il monte avec le moteur, plane quand on le coupe. Je ne veux pas d’un Baron ou d’un Westerly. 1,50 mètre d’envergure, un Pro-Tronic 2210/1100 tours par volt, celui qui équipait le Vibrant, 2 ou 3 lipo, 2 axes. Revêtement mylar et papier Japon, une technique qui fleurit chez les anciens anglais. Il devrait ne pas peser plus lourd que l’original.

Comme il était d’usage à l’époque les « instructions « de construction étaient plus que sommaires et le plan encarté un peu complexe. Il y avait encore à l’époque des restrictions de papier et le MRA, activité non essentielle, n’était pas bien épais. Nous faisions déjà du tri sélectif. Dans les activités importantes, administrations et grandes entreprises, on récupérait les vieux papiers pour les recycler. Verts sans le savoir, comme monsieur Jourdain et sa prose.






Le plan encarté montre la difficulté rencontrée par le dessinateur pour faire rentrer un modèle comme le Bince dans un rectangle de 75x25 centimètres. Joli casse-tête mais avec un peu d’attention on y arrive.

Après avoir beaucoup cherché et réfléchi, j’ai divisé la construction en plusieurs sous-ensembles, la poutre du fuselage, la cabine, les ailes et les empennages. Il me fallait respecter l’original, mais aussi prévoir l’installation radio et la propulsion électrique, sans oublier, bien entendu, les commandes. J’ai donc planifié une poutre qui recevrait toute l’installation, le récepteur étant repoussé le plus loin en arrière, loin du contrôleur. Pour des questions pratiques la batterie serait placée dans la cabine, cachée dans la partie avant. Les câbles d’alimentation passant le long d’une saignée entre la cabine et la poutre.

Pour la poutre du fuselage J.Lerat avait prévu une âme balsa/bois dur verticale et deux lisses bois dur le tout recouvert d’une planche balsa de 15/10 enroulée sur des couples assez nombreux pour éviter l’effet Starving Bouddha, celui qui jeune. Une petite photo pour mieux comprendre.






Pas très simple pour ce que j’avais envie de mettre dans la poutre. J’ai donc opté pour une échelle horizontale, le crutch des anglais, de baguettes balsa 3x3, j’ai gardé tous les couples circulaires et ilencastré une baguette balsa 3x3 sur le haut des couples. Le balsa 15/10 trempé dans un bain eau/alcali, puis enroulé sur l’échelle équipée de ses couples. Des bandelettes de bande collante crêpée Séchage une nuit et j’avais 2 belles coquilles moulées, comme les pros.










[





J’ai collé une des coquilles sur l’échelle et ses couples pour obtenir un ensemble solide pour travailler, l’échelle me servant d’axe pour monter le support d’empennage et les deux fausses nervures collées au fuselage. Fufute papa Bede . Il faut reconnaître que je ne trouvais pas la solution pour aligner pile-poil tout ce petit monde. La construction de nos jours est un peu plus facile. Le plan encarté est beaucoup plus grand et les instructions plus complètes, coller 1, coller 2 sur 1 etc….. Mais cela fait marcher les méninges et occupe les retraités. Le goût du secret chez nos anciens était tellement développé que beaucoup de plans ne comportaient même pas l’indication du CG. Celui qui figure sur la plan encarté joint est le résultat de mes calculs réalisés avec la formule magique de l’ami Jossien. Formule dont il était très fier et qui marche. Je l’ai essayée sur mon Pushy Cat que je n’arrivais pas à équilibrer, ses calculs sont arrivés pratiquement au point recommandé par le constructeur anglais, j’ai donc revu le calage de l’empennage et çà vole très bien.

On laisse bien sécher et on continue.

Bernard

[BEDE]

Passons aux choses sérieuses

L’échelle donnant l’axe de référence, j’ai découpé dans du ctp 30/10 les deux nervures du fuselage en laissant, à l’intrado, 3 pieds pour respecter le calage de l’aile. Quelques chutes de balsa collées légèrement sur l’échelle et j’avais une assise pour les nervures.

J’ai fixé la coquille de la poutre sur des cales sur le chantier, bien culotté par des années de construction. Vérification de la perpendicularité et collage sur la coquille. Pas facile sans cette petite astuce de coller les nervures dans l’axe des 2 côtés d’un fuseau rond qui va en diminuant vers l’arrière. La photo ci-dessous devrait être plus explicite que ma prose.






Pour l’assise de l’empennage j’ai recouvert l’arrière d’un morceau de papier de verre maintenu au double face, et j’ai formé un morceau de balsa. Avec un peu de patience et beaucoup de poussière on obtient une pièce qui se marie parfaitement avec l’arrière et on respecte l’angle d’incidence. L’assise comportant un dessus plat, j’ai retourné la coquille sur le chantier, je l’ai maintenu horizontalement, comme pour la fixation des nervures, et j’ai collé.






Il me restait à réaliser les karmans nervures/coquille. Même méthode, papier de verre immobilisé et ponçage, puis collage. Pour la petite histoire mon atelier est la salle à manger, j’attends donc un jour sec, sans vent et je ponce sur le balcon, à mon âge il est un peu tard pour divorcer.





Les karmans collés j'ai fait sauter les pieds des nervures

La coquille supérieure de la poutre étant prête je peux passer à la cabine suspendue sous la poutre fuselage. J’ai découpé une âme en ctp de 20/10, ajourée entre les couples dessinés en partant des faibles indications du plan. J’ai procédé comme pour la poutre en construisant une demi-coquille. Simple, mais la méthode eau/alcali ne marchait pas, j’ai du opter pour la pose de lattes. Je n’aime pas beaucoup mais quand qu’ y faut, y faut. Le premier côté terminé, j’ai collé les demi-couples de l’autre côté, avec un peu de patience et de l’huile de coude çà marche. Vu de face c’est très fin, comme sur le triptyque.

A la finition je vais ouvrir la partie arrière de la cabine pour lui donner son air léger et y mettre les photos de mes petits enfants en pilote et passager. Un peu comme Méritte sur son Jules, photos sur le site du CMB.











La cabine terminée j’ai fixé la coquille de la poutre sur le chantier bien horizontalement, on voit sur les photos les baguettes support fixées avec du double face, les calles en styropor et les équerres en ®Depron pour maintenir la cabine verticale. Une nuit de séchage et tout cela tient. La saignée que l’on voit sur le haut de l’âme de la cabine est prévue pour le passage discret des câbles d’alimentation venant de la batterie. 2 pièces en balsa 50/10 poncées viennent renforcer l’âme en ctp.





J'avance doucement, mais sûrement, je suis maintenant sur l'empennage.

A bientôt

Bernard

[VincentB]

Il a une sacrée trombine cet avion, j'adore

[BEDE]

[Christian]

Merci de nous faire partager cette construction

Bon courage pour la suite

Christian

[BEDE]

Bonjour aux fidèles lecteurs,

J’ai donc maintenant un fuselage presque fini, il ne reste plus qu’à poser la coquille inférieure en balsa 15/10 que j’ai déjà formée, ce sera la phase finale, quand tout sera monté à l’intérieur et fonctionnera sans points durs.






Après plusieurs essais j’ai monté, dans l’ordre, depuis l’avant, le moteur, derrière la cloison pare-feu le contrôleur, les 2 servos Multiplex Nano S, deux sections vides et le récepteur Multiplex RX-5 light, 2,4 Ghz. Les câbles d’alimentation passent, discrètement noyés dans le balsa, entre la poutre et le fuselage, suffisamment éloignés du récepteur pour éviter les interférences. A blanc cela fonctionne sans problèmes et le contrôleur me joue une jolie petite ritournelle à chaque mise sous tension. On n’arrête pas le progrès. C’est plus mélodieux que les pétarades de l’Allouchery , encore que .

Pour le capot moteur je pense qu’il va falloir que je mange des petits Gervais, car il semble qu’ils devraient marcher pile-poil, c’est léger et c’est bien bon. Sinon il me faudra le mouler. Au passage admirez le travail des karmans .






Il faut maintenant passer à la dérive et à l’empennage avec leur surface mobile respective, puis nous verrons les ailes et les haubans. Car sur ce type de modèles les haubans ne sont pas là pour la décoration. Maurice au CMB a perdu une aile en vol pour l’avoir oublié, çà fait désordre lors d’une réunion 4A à Persan et un avion ancien à réparer. Je pense fixer à demeure l’empennage sur l’ensemble fuselage, çà évite le démontage fastidieux de la commande, seules les ailes seront démontables.

à la prochaine

Bernard

[BEDE]

Bonjour à tous,

Pour le découpage des nervures des ailes et de l’empennage j’ai utilisé la bonne vieille méthode du bloc. 2 nervures en ctp et deux tiges filetées, un peu d’huile de coude et le tour est joué. L’ennui c’est la différence de taille entre les deux nervures. On obtient des nervures biseautées. Ce n’est pas très gênant, sauf pour la saignée du bord d’attaque. Le plan prévoit une baguette 3x3 ou 4x4 sur champ, çà ne marche pas avec la découpe en bloc. J’ai donc découpé perpendiculairement mes nervures suivant le plan et j’ai remplacé la baguette d’origine par une baguette de 6x6, placée à plat, entaillée pour recevoir chaque nervure. Un coup de poncette et j’obtiens un joli bord d’attaque.






On voit sur la photo des deux volets de la profondeur de chaque côté de l’assise de l’empennage sur le fuselage. Cela peut paraître faible en superficie mais le Bince est un vol libre équipé radio. La profondeur ne sert qu’à affiner le plané et rattraper les montagnes russes quand, faute de pilotage, le modèle est mis en décrochage.

Certains n’utilisent pas de profondeur comme Blackfoot, question de goût, mais je me souviens d’une course poursuite au CMB quand un Big Lift s’est échappé poussé par le vent et emporté par une pompe. Il a fini dans le petit bois qui se trouve à…… 2 kilomètres de l’endroit où l’on vole ! Pas de panne radio mais manque de défense face au vent et à la pompe. Ils volaient bien, seuls, les avions de nos anciens. Si mes souvenirs sont bons, on a dû demander le secours d’un avion d’un club voisin pour le repérer.

Bien j’arrête la construction, je vais vers des cieux plus cléments, je serai de retour vers le 15 janvier. Promis je finirai le Bince pour le faire voler à la réunion Nostalgie du 8 mai 2012.

Bernard

[BEDE]

Coucou me revoila

Je n'ai pas ramené la chaleur et le beau temps mais une jolie vidéo

L'auteur aurait dû l'appeler la "magie du vol libre" en radio-assisté.

http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=ruXtFHyvIrA

Je reprends la construction dès que j'ai réglé le cadeau du père Noêl. Un joli Funcopter V2. Horreur une mousse qui ne se boit pas

Bernard

[ChristianR]

Belle allure en vol Ah ces ailes en mouette

[MALABAT Michel]

Très belle vidéo, le vol a un côté magique et ce petit air de guitare ajoute au rêve.

[de Schaetzen Harold]

[Anonyme]

Cela doit signifier seulement l'asservissement radiocommandé des gouvernes ( profondeur et dérive par ex) d'un appareil conçu initialement pour le vol libre?

[de plancke]

C'est bien ça Harold, on laisse l'avion voler comme il veut ,par contre on n'a plus besoin de lui courir derrière . On va quand même pas faire tout un programme de voltige avec un vieux coucou .
Tom

[BEDE]

Dans mon esprit "la magie du vol libre", est une montée au moteur assez courte puis un planer lent et majestueux. Comme le faisaient les modèles de vol libre de ma jeunesse.

L'assistance radio évite de voir le modèle s'éloigner ou se perdre en altitude comme cela arrivait souvent avec les vols libres. L'avion vole comme les "vols libres", c'est comme cela que nous les appelions dans ma jeunesse. Comme nous appellions "vols circulaires" ceux qui tournaient autour de nous commandés par deux cables.

Le Gamma Gull de la vidéo doit respecter les angles d'incidence du "vol libre" qu'il était, il monte quand le pilote donne du moteur, et plane gracieusement quand il coupe le moteur. Il est assisté radio.

Certains amateurs de modèles anciens réduisent le V longitudinal, c'est plus facile à piloter, on a alors un 2 axes radio commandé. Question de goût mais j'ai l'impression que le planer est moins joli. Mais ce n'est peut-être qu'une impression.

J'ai piloté et pilote toutes sortes de modèles réduits, encore qu'à mon âge j'ai abandonné le racer, le pilotage d'un "vol libre" assisté radio est plus délicat, le modèle ne supporte pas le pilote. Il faut y aller en douceur. On voit sur la vidéo que le pilote lui donne des ordres avec tact d'où la magie de son vol

J'ai moi-même plusleurs "vols libres" radio assistés, leur mise au point à toujours était délicate. Ils respetent tous le plan d'origine ainsi que le centrage. Ils décrochent tous lorsque je suis trop violent en commandant un virage, je me sers de la profondeur comme d'un trim. Dans ma jeunesse on affinait le planer avec des tickets de bus coinés sous l'empennage lors des essais. C'est bien loin

Bernard

[BEDE]

Harold,

Pour compléter mes explications sur les "vols libres" assistés radio, il faut préciser qu'ils ont été conçus, profil, V longitudinal, poids, pour planer le plus longtemps possible. Ils suivent le vent, et sont de véritables veaux pour le remonter, d'où l'intérêt de commander un petit volet de profondeur. Rien à voir avec nos planeurs modernes qui se jouent du vent, ou les "vols libres" dont le V et le profil ont été changés.

Dans la plaine de Beaumont où je vole il y a souvent du vent. Le vol se résume à une lutte pour se maintenir face au vent et ne pas reculer tant au vol moteur qu'au planer. Voir les vidéos sur le site du CMB. Sans volet de profondeur le modèle se laisse emporter bien loin et adieu la magie du vol libre.

Bernard

[BEDE]

Coucou le revoilà

Sorry for being late Cem, thank you very much

J'ai repris le collier et bien avancé sur le Bince, demain j'attaque les ailes. J'ai reçu le papier japon, devinez la couleur? Jaune et .....bleu , mais aussi le mylar 5 microns. Je vais essayer mylar et papier japon au-dessus. Il parait que c'est assez solide et moins lourd

Avant de vous montrer mon travail, et pour ceux que cela intéresse, j'ai recherché le plan de ce curieux motomodèle aux ailes de mouette qui vole sur une si jolie musique. Il ressemblait à un planeur, et bien c'était un planeur américain des années 40

Le Gamma Gull, que le modéliste que l'on voit en début et fin de la vidéo a équipé d'un moteur électrique et d'un train, le terrain ne semblant pas tendre avec les planeurs. Le Gamma Gull a beaucoup de succés chez les amateurs de modèles anciens en ...Tchéquie . Miracle d'internet. J'ai bien entendu commandé le plan pour le construire quand je descendrai à Fitou . Je pense l'équiper électrique, Xpower a un moteur sympa équipé d'un axe long, me restera à trouver une combine pour arrêter le moteur dans la position où l'hélice colle bien au fuselage. Une hélice bleu sur fuselage bleu devrait passer inaperçue. Je vais me faire tirer les oreilles par les puristes qui ont de jolies pentes

Bonne nuit les petits

Bernard

[BEDE]

Coucou,

Comme je vous l'avais dit j'ai bien vérifié que tout fonctionnait sans points durs, sans jeu. J'ai donc pu fermer le fuselage en collant la partie inférieure moullée. Un peu d'ajustage, de mastic et le tour est joué.

J'en ai profité pour terminer la dérive que j'ai construite en l'air.





J'ai ressorti le ®Depron pour fabriquer les calles du fuselage afin de coller dans l'axe la grande dérive. Comme pour l'assise de l'empennage j'ai poncé le pied de dérive pour obtenir une bonne surface de collage sur le fuselage.













En regardant le résultat je me suis rendu compte que le Bince sera aussi difficile à faire décoller que mon Webgy. Pas fufute papy Bernard, mais avouez qu'il a une belle gueulle . On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même









Pour le capot moteur je n'ai pas mangé de petits Gervais, j'ai utilisé un vieux cône de FW 190 qui va à merveille. Le truc noir qui traîne prés de la cabine.

Ce matin j'ai préparé les bords d'attaque et de fuite des ailes, je pense coller tout cela cette fin de semaine

La suite au prochain numéro

Bonne nuit les petits

Bernard

[BEDE]

Coucou,

J'ai été plus long que prévu, les retraités sont toujours débordés

La construction des ailes est pratiquement terminée, çà sèche. Bien entendu je me suis pris les pinceaux en faisant les encoches dans les bords de fuite.

Sur les premières nervures j'ai pris le dessin de l'empennage au lieu de celui de l'aile Je vous avais dit au début que le plan encarté du MRA était un peu surchargé, économie de papier journal de ma jeunesse. Quelques petits morceau de balsa un peu de cyano, c'est plus rapide que la Certus et le tour est joué . Ceux qui ont de bons yeux peuvent voir les "retouches", sur le côté face des ailes.







Comme vous pouvez voir le bord de fuite est poncé à la forme définitive, vieille astuce pour que le bord de fuite ne "gondole" pas si le ponçage est fait aprés construction

Il reste du boulot pour mettre en forme des bords d'attaque. Heureusement il ne fait plus froid.








Côté pile des ailes, les longerons inférieurs sont en train de sécher. On voit trés bien sur ces photos le creux du profil, çà va porter mais je doute que le Bince remonte bien au vent Respect du modèle d'origine oblige, les modèles anciens n'étaient pas fait pour remonter le vent mais pour planer le plus longtemps possible et promouvoir la course à pieds dans les champs. Les profils pénétrants sont arrivé plus tard.

C'est tout pour le moment. Bonne nouvelle, j'ai reçu tout à l'heure le plan du Gamma Gull, joli, joli, tout plein de balsa comme on les aime . il va falloir que je regarde si le moteur à axe long rentre dans le nez, sinon il faudra me résoudre à le construire pur planeur et le lancer au sandow.

Bonne nuit les petits

Bernard

[BEDE]

Pour ceux qui seraient intéressés par les motomodèles modernes je vous suggère de jeter un oeil au nouveau modèle de Vladimir. Ya pas beaucoup de balsa , mais c'est impressionnant de technique.

Marrot avait apporté un modèle semblable à notre journée 4A, les ailes se déployaient latéralement, on est loin du balsa mais c'est encore du modèle réduit. Cette fin de semaine il doit être à Viabon avec un coupe d'hiver ancien, on lui pardonne.

http://www.thebuildingboard.com/2012_02_01_archive.html

Bernard

[BEDE]

Coucou me revoilà,

Je n'ai pas abandonné mon Bince, au contraire, mais il me fallait prendre des photos et surtout les mettre à l'échelle Enfin avec un peu d'application j'y arrive. On ne rit pas les jeunes, dans ma jeunesse un bon ordinateur, faisait la paye et tenait dans une superficie comme mon appartement. Il était moins puissant que celui que j'essaye de dominer et qui me suit dans mes déplacements . J'allais oublier, la pièce réservée au monstre était conditionnée

J'ai enlevé les ailes du chantier et je n'ai pu résister à les fixer provisoirement sur le fuselage. Le Bince est encore plus beau que sur le plan, surtout le plan encarté.








Je n'ai pas mis les haubans, qui sont fonctionnels, ce qui explique les ailes qui pendouillent un peu.

Je vous laisse admirer les troncs de balsa que j'ai mis comme bord d'attaque, moi qui n'aime pas poncer je vais m'amuser Par chance le temps est plus clément, je vais pouvoir poncer sur le balcon, ah les heureux modélistes qui ont un atelier.

Bernard

[BEDE]

Dans les années 50, Jacques Lerat avait une technique pour fixer les ailes au fuselage. 2 tétons de bambou collés sur une nervure fixée au fuselage.Ces tétons rentraient dans la nervure d'emplanture, un crochet de c.a.p, au bord d'attaque et au bord de fuite, des haubans pour maintenir tout cela avec des caoutchoucs. Au moindre choc les ailes se désolidarisaient du fuselage sans grands dégâts. Enfin plus facile à dire qu'à faire

Sur les photos vous verrez, en observant bien, la "mécanique" Le montage à blanc m'a permis de mesurer la longueur des haubans. Me reste à trouver un truc pour que le hauban se maintienne fixé au fuselage en vol, et se désolidarise s'il y a choc à l'aterrissage . Surtout pas l'inverse, perdre une aile en vol çà fait désordre















J'espère qu'au passage vous avez apprécié le travail de l'artiste ponceur sur les bords d'attaque

A bientôt avec les haubans

Bernard

[czirh]

Hi Bernard,
super build, conratulations..

Cem

[ChristianR]

Qu'est ce qu'il sera beau en jaune et bleu

[BEDE]

Hi Cem,

Thank you very much. I think she will be dificult to pilot, like your Jigé 200
, but I said to my Bince, you flew with Jacques you will fly with me

Christian,

Je cherche un bon mariage du jaune et du bleu, maintenant que j'ai lu toute la littérature sur l'entoilage, japon sur mylar(anglais, français, Brésilien). J'ai acheté une boite d'au moins un kilo de V33 passages usage intense, pour coller le japon sur le mylar. Enfin il semblerait plus facile de réaliser de jolis décors. On verra bien. Cem, qui est gentil avec moi trouvera cela joli mais je n'atteindrai pas la finition de son Jigé.

Bernard

[BEDE]

Bonsoir les jeunes et les moins jeunes,

J'ai enfin abordé la dernière ligne droite, le revêtement. Il y en a qui à l'approche de la fin accélèrent, moi se serait l'inverse, un beau sujet d'analyse. Crainte du premier vol? Peur de voir se terminer un projet auquel on a longtemps rêvé? Difficile à dire car j'ai une tonne de projets en attente

Enfin çà y est, j'ai commencé à recouvrir le Bince suivant la méthode japon sur mylar. J'ai beaucoup lu et je me lance en suivant les conseils d'un sympathique anglais réfugié dans le sud-ouest de notre beau pays, attirance du bon vin

J'ai passé 2 couches d'enduit nitro dilué sur toute la structure recevant le revêtement, un petit coup de papier de verre fin pour avoir une surface lisse. Pour fixer le mylar, qui n'a pas de colle, j'ai dilué à l'eau de l'Ecofix de Graupner, on peut utiliser du Balsaloc, mais je n'en ai pas trouvé. La colle ainsi diluée a une consistance liquide, c'est plus léger, plus facile à poser au pinceau et cela sèche plus vite.

Le mylar de 5 microns ressemble au film alimentaire que l'on trouve en général dans la cuisine de madame. C'est à dire qu'il faut avoir l'habitude de le manier sinon çà se recroqueville, enfin il faut être patient et délicat. Quand la colle est sèche, on pose, même s'il se défend, le mylar sur une face de la partie à entoiler, on le tend délicatement et on le fixe avec un fer à Solar. Bien que la température du fer ne soit pas critique comme avec le Litespan, je la surveille avec un thermomètre. Ne pas descendre sous les 90°. Je découpe l'excédent de mylar avec une lame à rasoir mécanique, vous vous souvenez celles qui coupent des deux côtés et vous arrachaient la peau. Le mylar se tend trés bien, je suis monté à 160° sans le faire fondre, il ne déforme pas la structure, génial non

Le mylar existe en deux présentations, le transparent et le couleur alu. J'ai recouvert les gouvernes mobiles avec l'alu, cela semble plus difficile, mais c'était mon premier essai. L'alu n'est pas transparent il cache donc la construction, utile pour une maquette ou lorsque les entrailles ne sont pas présentables

On trouve du mylar de 10 microns, c'est ce qu'utilise notre ami anglais. Pour les modèles plus grand on peut remplacer le japon par de la soie, intéressant non?

Les photos vous montrent, mal, l'aspect de l'empennage et de la dérive entoilés transparent, le mylar est bien tendu, il sonne le recouvrement tendu et résistant. Les tenants de cette méthode disent que le mylar apporte l'étanchéité et le japon la solidité, on verra à l'usage. Une chose est certaine c'est plus simple que le recouvrement japon seul, on a une bonne base pour coller le japon. Ce devrait être plus léger, on utilise moins d'enduit.

Une chose est certaine , l'Ecofix ne dégage aucune odeur nauséabonde et vu mon atelier c'est un point fort










Je ne mettrai pas de mylar sur les parties recouvertes du fuselage, un simple marouflage au japon fera l'affaire;

Bonne nuit les petits

Bernard

[BEDE]

J'ai enfin entoilé les ailes, en jaune , l'empennage et la dérive, en jaune , le japon sur le mylar çà marche

Comme vous le verrez sur les photos, le mylar fait une surface "solide" sur l'ensemble des parties ouvertes, c'est génial pour la suite, la pose du papier japon, j'utilise de l'Esaki léger. Ayant lu que l'on pouvait le coller sec et notre ami anglais le posant mouillé, j'ai recouvert l'intrados d'une aile avec de l'Esaki sec et l'autre aile mouillée. Comme c'est en dessous çà ne se verra pas

Ya pas photo, si l'Esaki mouillé est plus délicat à poser que le sec, c'est le mouillé qui donne le meilleur résultat. Cela pourrait paraitre évident mais, comme je n'utilise pas d'enduit cellulosique ou nitro, il n'y a pas de tension au séchage.

Je pose l'Esaki sec sur la surface à entoiler, je vaporise généreusement de l'eau . Il y a plein de bulles et de plis. Je tends délicatement le papier dans le sens de la largeur et de la longueur, et doucement je passe une boule de Sopalin pour bien "coller" le japon sur le mylar. Avec patience on y arrive très bien.

Avant que cela sèche je passe le V33 au pinceau, çà sèche sans se tendre donc pas besoin de fixer les ailes sur un chantier. Je vais mettre 2 couches de V33. C'est un peu la méthode que j'utilise pour poser le revêtement avec de la fibre légère. Le résultat paraît sympathique et solide Mieux que le litespan, et dans mon cas mieux que le japon seul.







Christian je ne vais pas tarder à passer au bleu

Bernard

[ChristianR]